Publié dans Politique

Edgard Razafindravahy à la tête de la COI - Rayonnement de Madagascar dans l'Océan indien 

Publié le lundi, 15 juillet 2024

Vingt ans après la nomination de Monique Esoavelomandroso, dernier secrétaire général issu du pays, Madagascar envoie un de ses ressortissants la tête de l’organe exécutif de la Commission de l'Océan Indien. En effet, Edgard Razafindravahy a été nommé hier au poste de secrétaire général de cette organisation intergouvernementale. Et ce, à l'occasion d'une Session extraordinaire du Conseil des ministres de la COI qui s’est tenue en ligne. 

Proposé par Madagascar, la candidature du ministre de l'Industrialisation, du Commerce et de la Consommation du gouvernement sortant de la Grande-Île a reçu un soutien unanime et fait consensus auprès des Etats membres du Conseil des Ministres de la COI, qui ont reconnu ses atouts et ses compétences. Edgard Razafindravahy succède au Professeur Vêlayoudom Marimoutou dont le mandat se termine aujourd'hui , devenant par la même le 10e SG de la COI. 

Pour rappel, le Secrétariat général incarne la continuité de la COI et représente l’organe exécutif de celle-ci. Il prépare les programmes et les projets émanant des décisions des instances, suit leur avancement et leur gestion, propose de nouvelles orientations aux États membres. Animant une véritable plateforme de coopération régionale, le Secrétariat général, avec à sa tête un SG, assure la liaison avec les bailleurs de fonds. 

Priorités 

Lors de son discours, après sa nomination, Edgard Razafindravahy a mis en avant deux priorités majeures : la sécurité alimentaire et la connectivité maritime. "Je m'engage à relancer le programme régional de sécurité alimentaire et nutritionnelle pour créer des filières régionales de production agricole et dynamiser le commerce", déclare le nouveau SG de la COI. 

Il a également souligné l'importance de la connectivité maritime pour renforcer les échanges commerciaux au sein de la région, indiquant que l'absence de cette connectivité entrave le commerce de denrées et produits. "La COI a déjà pris des mesures pour améliorer la connectivité maritime, mais il s'agit d'un chantier de longue haleine qui doit rester une priorité", ajoute-t-il. 

Edgard Razafindravahy a par ailleurs tenu à féliciter son prédécesseur, le Pr. Vêlayoudom Marimoutou, pour son mandat axé sur les biens communs et ayant abouti à l'adoption d'un nouveau Plan de développement stratégique, lequel guidera son propre mandat. 

Cette nomination renforce en tout cas la position de Madagascar dans la région et au niveau international. En occupant ce poste clé, Razafindravahy peut promouvoir les intérêts nationaux de Madagascar tout en renforçant les relations diplomatiques et en attirant l’attention des investisseurs sur les opportunités économiques de l’île.

 

Lalaina A.

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Editorial

  • Tout feu, tout flamme !
    Au propre comme au figuré, la Grande île brûle. A Madagasikara, le climat sec et chaud est synonyme de feu. D’une part, les feux de brousse viennent d’une pratique culturale, une tradition ancestrale depuis des générations, la culture sur brûlis, le « tavy ». Il consiste à brûler un espace précis ou délimité en pleine forêt de l’Est ou en pleine savane de l’Ouest, une étendue prévue pour la prochaine culture. Et la tradition ou la pratique se perpétue de génération en génération. Le drame, elle déborde vers des activités criminelles et destructrices. Les feux de brousse, des actes criminels, dévastent le pays. La légendaire forêt de l’Est, avec la vitesse de destruction des feux tous les ans, ne sera d’ici peu qu’une histoire ancienne. Les efforts des responsables au niveau du département de l’Environnement et du Développement durable pour sauvegarder la forêt semblent dépassés par les tragiques évènements.

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